Résumé
Clarisse traverse un période difficile, souvenir du suicide de son frère, solitude, inquiétudes au sujet de Laurent, doutes sur son métier.
Épisode
Les longues années d’écriture laissent leur trace et finissent par prendre le dessus. Laurent, ainsi que ceux et celles qui l’ont précédé, s’accrochent aux basques de Clarisse et l’obligent à garder les pieds sur terre. Sa production littéraire n’est quand même pas un champ de ruines…
« Je vais continuer malgré les difficultés ».
Son dernier-né est bien vivant et poursuit ses recherches sur l’au-delà. Impies et chrétiens, anciens et nouveaux penseurs alimentent sa réflexion. Il s’est mis à lire Emmanuel Carrère sur les origines du christianisme : rien de rassurant! Solidement ancrée dans sa foi chrétienne, Clarisse regarde d’un oeil suspicieux les auteurs consultés par Laurent.
« Un salmigondis intellectuel! »
Mais sa curiosité l’emporte et elle attend l’issue de la démarche.
Elle trouve l’hiver bien long. Elle rêve à la Sérénissime. Il lui tarde de se retrouver sur une gondole ou sur un vaporetto. Elle s’est procuré le Calli, Campielli e Canali, espérant mieux se repérer dans cette ville mystérieuse et découvrir les ruelles moins touristiques.
La perspective de Venise lui permet d’oublier ses déboires. Elle contemple les images des palazzos et des fondamentos, émerveillée par cet environnent si différent du sien. Elle s’évade d’un quotidien solitaire qui lui pèse…
« Si seulement Yves était libre! »
Celui qu’on a surnommé le « grand seigneur des anneaux » connaît lui aussi quelques difficultés à se concentrer sur son travail. De plus, la jeunesse de ses protégés le laisse songeur; que d’échelons à gravir pour atteindre le succès! Le fruit de son travail n’est pas toujours évident à court terme…
Voilà qu’Arthur, le voisin, frappe à la porte de Clarisse.
« Ah non, pas encore! » pense-t-elle.
Elle ne peut guère se défiler. Elle sait la solitude de cet homme et comprend son besoin de parler. Elle se résigne à l’écouter en attendant d’avoir quelques ragots à lui servir.
Il déverse un lot d’informations sur sa vie, ses allés et venus ainsi que celles des personnes qu’il côtoie. Clarisse le trouve intarissable et surtout peu concis. Les détails abondent, au grand désespoir de la romancière qui excelle dans la synthèse et la privilégie en tout temps. En plus, il se met à parler de Robert Charlebois comme s’il l’avait toujours connu!
C’est la fin de son thé et Clarisse se lève pour signifier la fin de la rencontre.
« À la prochaine »