Lettre ouverte: Larousse et Robert

Chère Madame Larousse, cher Monsieur Robert,

Je regrette de vous importuner alors que vous êtes sans doute à la retraite. Compte tenu de vos âges vénérables, je vous imagine l’un et l’autre vivant en paix sur vos terres respectives. Vous y êtes protégés des tourbillons de la vie moderne. Vous avez cru à la tradition, surtout en matière de langage, et vous avez déployé des efforts continus pour la protéger.

Aussi, ai-je peur de vous chagriner en affirmant que des modifications s’imposent.

Je les ai vus, ils surgissent de partout : des escaliers naturels et mobiles, des stationnements, des vestibules, des trottoirs, des restaurants, des sièges de concert et j’en passe! Eh oui, les téléphones cellulaires!!!

Il m’apparait qu’il y a lieu d’introduire des changements dans vos définitions. Je vous signale que dans certaines cultures, le mot « attendre » est en voie de disparition.

Respectueusement,
Une amoureuse des mots.