La crasse

Mot familier, français, mais peu littéraire! Cette chère crasse nous arrive de partout : la sueur, le vent, les débris, la chaussée, les sols, etc. Nos corps et nos vêtements témoignent de sa présence.

Elle provoque des phénomènes hilarants ou irritants selon le point de vue. À certaines périodes de l’année, la poussière boueuse rend certaines fenêtres d’autobus complètement opaques; comment se repérer sans y voir? Bottes et manteaux sont recouverts de zébrures et de plaques grisâtres. À la ville, la pauvre neige peine à rester blanche.

Une fine poudre flotte dans l’air aux abords des travaux de sciure ou de démolition. Les surfaces domestiques ne sont pas en reste, ni les casiers de rangement; la poussière s’y dépose. Des mousses de toutes sortes abondent sur nos parquets.

Que faire? L’enlever sans attendre? Qu’à cela ne tienne! La saleté revient et s’installe à nouveau. Elle nous nargue. Il semble que malgré notre modernité et notre sophistication technologique nous soyons condamnés à vivre avec une certaine quantité de crasse.