Si le chalet d’été recèle des aspects idylliques, il comporte néanmoins des zones d’ombre. Un soupir de découragement succède à l’excitation du retour à ce lieu tant aimé; il y a beaucoup à faire! Des muscles solides et nombreux sont requis pour déplacer le mobilier du jardin (la vieille table à pique-nique en bois massif me semble peser une tonne!), et que dire des équipements nautiques…
Cette chère résidence reçoit pendant mon absence la visite des araignées et des mulots. Vite torchons et balais! Oh horreur! Ces petites bêtes à pattes ont séjourné dans mes pulls de cachemire (mal protégés, je l’avoue). Des trous béants ornent maintenant la laine moelleuse. De plus, elles ont exploré les moindres coins de la maison, y semant moult cartes de visite. Les surfaces et l’intérieur des armoires seront forcément passés au désinfectant.
Cet habitacle a beau ne servir que l’été, ironiquement, il faut entreprendre « le ménage du printemps »; même le puits est passé au chlore. Si la plomberie est intacte, je me sens bénie des dieux!
Cette demeure saisonnière, si simple aux yeux des visiteurs, nécessite les mêmes soins qu’une « vraie maison ». Arbres, toitures, fenêtres, revêtements de sol, requièrent l’attention du propriétaire; fuites et pourritures sont à débusquer! Malgré toutes ces attentions, des travaux apparemment anodins mettent parfois à jour (ou plutôt à nu) des problèmes de longue date, fruits des négligences des propriétaires antérieurs; le choc est de taille, et pour le coeur et pour le portefeuille!
Quant aux frais courants, mieux vaut passer sous silence les taxes, les frais de communication, les réparations et l’entretien du terrain. Le chalet d’été est devenu un objet de luxe, loin de sa vocation initiale de lieu rustique pour vacances à bon marché.