Je supporte mal ton désarroi. Il est profond, immense, et refait constamment surface au fil des conversations et des événements.
Au long de ma vie, j’ai vu et entendu la souffrance, mais la tienne est singulière: d’une intensité dévastatrice, un gouffre sans fond. Je cherche souvent à l’alléger : trouver des paroles salvatrices, un baume à ta grande écorchure, quelque remède plus puissant que l’écoute.
Mes efforts sont vains; épuisée, je suis réduite à l’impuissance. Insoutenable.
Qu’est- ce qui me pousse à tenter ainsi de contribuer à ton mieux-être, sans rien attendre en retour, simplement pour te voir plus heureux?
Serait-ce la compassion?