Ce texte sera court et pour cause…
Si vous croyez que je vais vous entretenir de l’impuissance virile, détrompez-vous. Je suis une femme et je m’attarde à l’impuissance psychologique.
Les éternels optimistes parlent de frustration, les sociologues, d’aliénation, j’écris sur la dimension psychologique. L’impuissance, c’est comme une anesthésie… rien à faire, impossible d’agir pour contrer le négatif. Sensation détestable, s’il en est une.
Je me pensais pourtant aguerrie, je pratique le lâcher-prise depuis ses dernières années, avec efforts, mais je réussissais. Cette fois, je voulais, mais l’impuissance m’a rattrapée…ma santé mentale vacille.
Je me souviens du temps où, conférencière, je prônais de fuir l’impuissance à tout prix, pour faire rempart au stress. Je prêchais l’action, la réaction positive. De beaux mots me dis-je, aujourd’hui que je suis piégée.
Je ne peux rien contre la météo, la maladie et la mort de mes amis(e), le vieillissement, les séparations, les angoisses de mes proches.
Je ronge mon frein et je « prends sur moi », comme le veut la sagesse populaire.
Je cultive donc les petits plaisirs, ceux sur lesquels j’ai du contrôle.
Pendant ce temps, j’oublie l’impuissance.