Mot familier, français, mais peu littéraire! Cette chère crasse nous arrive de partout : la sueur, le vent, les débris, la chaussée, les sols, etc. Nos corps et nos vêtements témoignent de sa présence.
Elle provoque des phénomènes hilarants ou irritants selon le point de vue. À certaines périodes de l’année, la poussière boueuse rend certaines fenêtres d’autobus complètement opaques; comment se repérer sans y voir? Bottes et manteaux sont recouverts de zébrures et de plaques grisâtres. À la ville, la pauvre neige peine à rester blanche.
Une fine poudre flotte dans l’air aux abords des travaux de sciure ou de démolition. Les surfaces domestiques ne sont pas en reste, ni les casiers de rangement; la poussière s’y dépose. Des mousses de toutes sortes abondent sur nos parquets.
Que faire? L’enlever sans attendre? Qu’à cela ne tienne! La saleté revient et s’installe à nouveau. Elle nous nargue. Il semble que malgré notre modernité et notre sophistication technologique nous soyons condamnés à vivre avec une certaine quantité de crasse.
Très juste observation….et non content de trouver un peu partout de la crasse au sens « propre » du terme… certains en rajoute en faisant des crasses …au sens figuré du terme, pas très propre, cette fois….
L’idée d’un article sur la crasse m’est venu en janvier en passant sur la rue de La Montagne où on démolissait un édifice. une fine poussière flottait dans l’air, elle attiré mon attention. À la même époque la saleté qui obstruait les fenêtres des autobus m’a scandalisée. Les mots me sont par la suite venus sans effort…
Mot familier sans doute mais tellement plus évocateur que saleté! Il me semble que dans le mot crasse, surtout si on le prononce en mordant dans le «cr» et en prolongeant le «ass», on trouve tout ce que tu décris. On peut toujours se consoler en se disant que pendant des siècles, s’y mêlaient aussi les égouts!
Merci de nous rappeler les égouts. Dieu soit loué, il ne reste que la crassse.