Une chute récente m’occasionne de fréquents vertiges. Ces étourdissements sont les derniers d’une vaste collection. L’environnement qui vacille, les jambes molles, je connais… je souffre de vertige.
Je me souviens de ma descente en ski alpin dans la célèbre Vallée Blanche à Chamonix : j’ai trouvé le départ affolant. Mes skis et bâtons sur les épaules, il me faut mettre mes pieds, chaussés de bottes de ski, dans de profondes traces (déjà créés) dans la glace, je dois avancer dans cette crête, le long d’une paroi vertigineuse…
Je me souviens aussi du Grand Canyon, de ma descente ralentie par le vertige. Elle fut longue, trop longue au goût de tous ceux qui m’attendaient au bas de cet étroit chemin tracé le long d’un profond ravin! Au cours de ce trajet interminable, je me suis déshydratée. On m’a finalement secourue et je suis arrivée en bas en titubant.
Il y a pire! Subir une cisaille de vent dans un avion monomoteur. Le petit appareil est soumis à des vents contraires (i.e. venant de directions opposées). Il culbute, tournoie, se tord… Je craignais qu’il perde ses ailes à cause des fortes secousses! Assez effrayant, lorsque c’est la première fois; c’était mon cas! Je suis sortie de l’avion les jambes molles et les larmes aux yeux, j’étais plus qu’étourdie…
En somme j’en ai vu de toutes les hauteurs.
Décidément oui, tu en as vu de toutes les couleurs, pardon hauteurs! Avec autant d’aventures rocambolesques, les hauteurs de la rue Ridgewood, même en hiver, ne doit pas te faire trop peur!