On m’a souvent reproché de ne pas émailler mes textes « d’images », surtout celles de la langue.
Nos chroniqueurs et nos romanciers l’ont fait avant moi, et de fort belle façon. Exemple :
- ce que savait la nuit
- les buis luisent, cirés de lumière
- le matin arrive avec la couleur d’une autre nuit
- arrêter la pluie en dansant
Couleur des mots, figures de style et plus encore.
Chacun ses talents, les miens ne s’étendent pas aux images.
Quelque jours plus tard, dans mon journal quotidien: l’auteur parle des noms de villes, « ils sont restés dans ma mémoire comme des couleurs fanées, des bruits sourds, des odeurs évanouies, mais aussi comme la musique ancienne et magnifique qui nomme un pays ». Yves Boisvert, parlant de l’Abitibi, La Presse, 24 mai 2019.