Le cours s’intitule Peinture : nouvelles approches. Malgré ce libellé, le professeur a entrepris de nous sensibiliser à la poésie japonaise.
Les « haiku », textes très courts, visent à dire « l’évanescence des choses ». Ils suivent des règles strictes. En raison de différences dans la phonétique, des aménagements ont été conçus pour la langue anglaise : trois vers, respectivement de cinq, sept et cinq sons sont requis. Les mots, simples et objectifs, doivent suggérer une image ou une sensation, en plus de comporter une référence saisonnière et d’offrir un contraste ou une comparaison.
En bonne élève, je mis de côté mon aspiration pour un travail artistique contemporain et me mis en frais de composer des textes répondant à ces critères anciens. Voici celui que je choisi lorsqu’on me demanda d’en faire l’illustration.
Le lac retrouvé
Ciel sillonné d’outardes
vivement, l’orage…

n.b. acrylique sur toile, teinte sépia