Immobile, roulée en boule sur mon canapé…
Le temps s’est arrêté, le vouloir aussi. Je suis inerte, incapable de penser, encore moins de planifier et d’organiser le quotidien. Quelle désolation ! Sur le sofa, j’ai déposé ma fatigue, mon malaise et j’attends, effondrée…
Un lourd silence ajoute à l’irréel de cette pause involontaire.
Dévastée par cette impuissance, je sens mon cœur s’alourdir. Si quelqu’un pouvait me secourir, m’accompagner dans ce moment de détresse.
Une mère saurait…Elle prendrait le relais. Je serais bercée, nourrie, bordée, rassurée : « ne t’en fais pas, ça va passer ».
Maman, au secours !
Supplique inutile, je suis seule…
Bouleversant, votre billet de ce jour. Des moments que l’on a tous vécu, que l’on fasse appel à une soeur ou une amie, et qui finissent par passer..avec un peu de chocolat parfois !
Merci de votre commentaire. J’avais peur que le sérieux du texte soit rebutant.
Je soupçonnais que l’expérience de la détresse est universelle, mais les modalités ne sont pas toujours aussi extrêmes…
Ce texte, très beau par ailleurs, me laisse un peu désemparée, songeuse. Un cri du coeur qui fait mal. Que se passe-t-il? Nous sommes tout près, ne l’oublie pas.
Hélène
Merci de ta sollicitude. Il s’agit d’une expérience vécue, mais pas actuelle.
Ma première version, plus pudique, manquait de force m’ont dit deux amis, alors j’ai modifié le texte pour augmenter l’intensité dramatique et mieux rendre justice au sujet. Il semble que j’aie réussi.
Merci d’être une fidèle lectrice et d’apprécier la dimension littéraire.
Merci de partager un moment de détresse, et tu l’as si bien exprimé. Coïncidence, la semaine dernière, je n’étais pas roulée en boule mais j’appelais ma mère en pleurant. Ça ne m’est arrivé que très rarement depuis qu’elle est morte il y a douze ans.
Marie
Il m’a semblé que la référence à la mère demeure présente quel que soit l’âge. Ça été une découverte récente pour moi et j’ai voulu la partager.
La mère reste un personnage symbolique très présent quelles que soient les circonstances réelles (ex. l’absence, le décès). Merci de le confirmer.Diane
Très touchant! Je me sens concernée comme personne susceptible de vivre de tels moments et comme mère susceptible d’être appelée …. à condition que je sente le désarroi.
Encore une autre veine explorée! Bravo!
Diane
La détresse frappe à toutes les portes à un moment ou l’autre.
On souhaite tous qu’elle reste transitoire…
L’espoir ou plutôt la certitude de retrouver la lumière au bout du tunnel aide à en sortir plus rapidement (du moins je le crois…).