Une autre imperfection
Moi, éviter quelque chose? Moi, si courageuse, si cohérente, si active…
Après une année d’observation de mon comportement, j’en suis venue à une conclusion : je suis une spécialiste de l’évitement. Mon image de moi-même est un peu ternie : ce n’est pas très noble!
Je ne peux nier l’évidence. Au cours des derniers mois, j’ai trouvé toutes sortes de prétextes pour reporter deux activités qui me pèsent : une série d’exercices physiques et la réalisation de plusieurs albums photo.
J’ai résisté six mois à reprendre l’activité de la confection des innombrables pages de photographies. Eh oui, ce sont mes enfants, à différents âges, je devrais raffoler de ce travail! Encore aujourd’hui, malgré l’avancement des travaux, tout est plus important ou urgent : le rangement, la vaisselle, l’écriture, le paiement des factures, l’arrosage des plantes, la lessive, le courrier, la lecture des journaux, la mise à jour de… etc., etc., etc.
Quant aux exercices physiques, essentiels à ma santé, ils devraient être quotidiens, mais… j’ai trop faim, je suis pressée, etc. Je trouve des pseudo-équivalents : beaucoup de travaux physiques ou une promenade substantielle sont au menu de la journée. Je reporte la corvée à « plus tard » (ce qui est parfaitement inutile parce que je l’oublie), le soir, je suis fatiguée et les feuilletons télévisés de toutes provenances m’attendent.
En somme, toutes les raisons sont bonnes pour surseoir aux activités que j’aime peu, que j’aime moins, que je n’aime pas du tout. J’ai développé de grandes compétences en matière d’évitement.
Cette constatation et la prétendue sagesse de l’âge mûr n’y changent rien… Je suis impénitente, incorrigible…
Si cela peut te consoler, tu n’es pas la seule! C’est d’ailleurs une compétence que je développe depuis fort longtemps, dès mon adolescence, au moment de laver la vaisselle par exemple…!
J’ai soupçonné que c’était répandu, mais, comme on me le rappelle, « pas mortel ».
Mes yeux voient enfin clair! Je suis en retard…
Ah! comme je me reconnais bien ! Courage, ce n’est pas une maladie mortelle. Et puis, on fait tout de mêm plein d’autres choses !!!
Merci de me rappeler que ce n’est pas si grave, »pas une maladie mortelle ». Pour les autres choses, ça va assez bien. A bientôt.