Cette expression, souvent entendue dans ma jeunesse, me revient à l’esprit quand j’arpente ma rue.
Des chiens, j’en ai vu! Des gros, des petits, des minuscules et de toutes les couleurs, seuls ou en paires. Les gros s’en tirent mieux que les autres à cause de leur poids, parfois comparable à celui du promeneur. On ne les bouscule pas facilement.
Les petits, de faible volume, sont sans défense. Une laisse les tire sans ménagement : allez hop! Ils n’ont pas le temps de flâner, de humer ou d’explorer les terrains. Ils sont « guidés » de main ferme par la personne en pouvoir; elle a la conscience tranquille, elle a promené la bête! Mais quelle promenade? D’après le dictionnaire, promener veut dire : aller dans plusieurs endroits, pour le plaisir (le plaisir, je ne le vois guère dans la façon dont certains animaux sont traités).
Les quadrupèdes sont violemment rappelés à l’ordre : s’en tenir aux trottoirs, ne pas s’arrêter, surtout lorsque leurs crottes ont été recueillies. Quant à lever la patte, ce doit être bref, car à l’autre bout de l’attache, on cherche la vitesse, surtout s’il pleut ou s’il fait froid.
J’ai vu de petits canins « marcher » en poussette, d’autres, porter des bottillons pour ne pas salir les intérieurs de leur propriétaire.
Bref, certains chiens ont la vie difficile, d’après mes observations, ils mènent « une vie de chien ».
N.B. j’ai des amies qui s’occupent fort bien de leurs animaux, mais elles n’habitent pas ma rue.
J’ai vu aussi des chiens qui n’en faisaient qu’à leur tête; c’est leur « maître! » qui, ne sachant pas se faire obéir, mène une vie de chien! Le voisin du chien qui, ne supportant pas d’être seul, se plaint bruyamment sans discontinuer, mène aussi une vie de chien. Bref, la cohabitation n’est pas assurément heureuse!
C’est vrai. vive les plantes! (Elles sont moins affectueuses…)