Dans son premier spectacle d’humour, la franco-ontarienne Katherine Levac, partage avec le public sa « vie plate ». Aujourd’hui, c’est à mon tour d’avoir une « vie plate ».
Ayant entendu mes amis raconter leurs malheurs sur glace, ayant aussi entendu les divers météorologues multiplier les prévisions de neige et de verglas, j’ai eu peur. J’habite dans un environnement bien garni en routes pentues. J’ai donc laissé la glace et le verglas retenir toute mon attention et régler mon horaire.
Recluse dans mon appartement, je suis restée (en apparence) insensible aux sollicitations extérieures : rencontres, déplacements, courses ou cinéma. Je me retrouve seule avec moi-même et beaucoup de temps à meubler.
Je « tiens maison », il m’arrive de peindre ou d’écrire. Toutes les tâches inscrites sur ma liste sont terminées. Comme le dit la chanson « que vais-je faire de tout ce temps qui m’indiffère. » Je suis une personne active, hyperactive selon certains de mes proches, mes passe-temps habituels ne font plus passer le temps.
Je contemple la grisaille externe et, fait rare, la grisaille se trouve aussi à l’intérieur. Les mauvais souvenirs et les pensées tristes remontent à la surface. Qu’est devenu mon humour?
Il ne faudrait pas que la glace et le verglas s’éternisent…
Eh oui, le satané verglas! Il nous fait marcher en pingouin et nous amène à destination les épaules crispées, remontées jusqu’aux oreilles. La prudence commande de rester à l’intérieur, mais alors, c’est la déprime qui nous guette!
Tout à fait d’accord!