Je me souviens avant tout du nouveau chapeau de paille que les femmes de ma famille étrennaient à Pâques. Une amie m’explique qu’à cette occasion, dans son milieu, les chapeaux devaient être garnis de fleurs. C’était dans les années 50.
Bien sûr, il y avait la liturgie catholique que je suivais scrupuleusement : la visite des sept églises, le lavement des pieds, les rogations, mais le chapeau de paille me tenait particulièrement à cœur. Le jambon à l’ananas de ma mère et les œufs de Pâques Laura Secord complétaient le tableau.
Le temps a passé. Le jambon a cédé sa place au gigot d’agneau. Les adultes ont organisé des courses au trésor pour les enfants (petits œufs miniatures en chocolat noir). La décoration des coquilles d’œufs cuits a occupé les loisirs familiaux.
Et maintenant que reste-t-il?
À Pâques, je ne gèle plus de la tête, je mange du poisson et des fromages à croûtes fleuries. Quant aux offices, je laisse la place aux ‘pratiquants’.
Seuls, les hortensias me rappellent les temps anciens.
Ah ces traditions que tu as le chic de nous rappeler, même si les miennes ne sont pas tout à fait les mêmes. J’étrennais à Pâques, une robe que ma mère avait fait, mais pas de chapeau de paille! La visite des 7 églises (en fait 3 car il n’y en avait pas autant dans ma banlieue!) était l’occasion de longues virées à vélo avec mes amies, pas de lavement de pieds par contre, ni de rogations (je ne sais pas trop ce que c’est d’ailleurs!).
Le lavement des pieds par le prêtre avait lieu le jeudi saint au soir à l’église. Le pape François maintient cette tradition. Les rogations sont de longue litanies qui faisaient partie de la célébration du vendredi saint et se chantaient en latin à l’église, Je ne me souviens pas du reste de la cérémonie. Un requiem peut-être?