Je supporte mal ton désarroi. Il est profond, immense, et refait constamment surface au fil des conversations et des événements.
Au long de ma vie, j’ai vu et entendu la souffrance, mais la tienne est singulière: d’une intensité dévastatrice, un gouffre sans fond. Je cherche souvent à l’alléger : trouver des paroles salvatrices, un baume à ta grande écorchure, quelque remède plus puissant que l’écoute.
Mes efforts sont vains; épuisée, je suis réduite à l’impuissance. Insoutenable.
Qu’est- ce qui me pousse à tenter ainsi de contribuer à ton mieux-être, sans rien attendre en retour, simplement pour te voir plus heureux?
Serait-ce la compassion?
Un texte court et percutant, d’une grande sensibilité et justesse dans la description de l’émotion.
J’ai longuement hésité à publier ce texte à cause de sa densité émotionnelle. Pour rassurer certains lecteurs, l’Autre n’est pas un de mes proches et il ne lit pas ce blogue.
Texte d’une grande densité émotionnelle effectivement et très juste. Dans ces moments, ce qui l’emporte chez moi est le sentiment d’impuissance avec son mélange d’intense tristesse et de colère. Compassion? Sans doute, dans son état extrême.
Peut-être que la compassion nous empêche de démissionner rapidement et nous empêche de fuir. Je réfléchis; je n’ai pas de réponse définitive…
Dense, droit à l’essentiel et déchirant.
Le texte est dense, la réalité aussi. Difficile à vivre…
C’est très noir cette histoire, et d’une profondeur que dépasse la capacité de la moyenne des gens d’y offrir le secours requis. Vous avez, chère dame, la ténacité et le courage exceptionnel d’une personne de grand coeur.
Vous avez raison, c’est une affaire de coeur. Il se laisse meurtrir de temps en temps, mais dans l’ensemble, il permet de se sentir vivant