les permis, un brin d’histoire

Au Québec, les chauffeurs de taxi protestent et s’indignent; ils ont payé entre 100,000$ et 200,000$, un permis qui aujourd’hui ne vaut plus rien à cause d’une législation projeté. Leur histoire ne s’arrête pas là…mais elle m’a fait réfléchir…

Combien René Bernier a-t-il déboursé pour son permis de propriétaire de taverne dans les années 40? Était-ce une somme aussi faramineuse?

J’avais l’âge de raison. Le dimanche, j’allais à la taverne pour jouer avec les chats qui, en temps normal, séjournaient dans la cave; René s’acquittait de la comptabilité. Le permis était un privilège politique, expliquait-il à notre famille « je dois contribuer à la caisse électorale du parti qui me délivre le permis, mais je donne aussi à l’autre parti, au cas où… »

Soixante ans plus tard, ma curiosité s’active et je cherche le prix de ce fameux permis.

Je consulte les archives du Musée de Lachine. Les procès-verbaux de l’Association des taverniers de l’Île de Montréal m’ont éclairée sur tout, sauf le coût des permis. Ces textes décrivent la hausse du prix des permis, celle de la bière en fût, les négociations sur la grosseur du verre, le remplacement des barils en bois par les barils d’acier, la taxe d’affaire, la « protection », etc.

Cette lecture m’a fait revivre les affres de René Bernier au sujet de son commerce. Les cadeaux des brasseries (des verres) ne suffisaient pas à le rassurer. Après son décès, sa femme a hérité de tous ces casse-têtes. J’ai trouvé la réponse à ma question dans l’acte de vente du commerce en 1987. Dans une annexe, tout en bas :

le permis coûtait 1079.00$.

Rien à voir avec le coût des permis de taxi en 2018…

 

5 réflexions sur “les permis, un brin d’histoire

  1. Même en considérant que la pinte de lait coûtait 10 cents dans les années 40, le 1079,00$ d’un permis de taverne est nettement moins qu’un permis de taxi aujourd’hui.

  2. Une histoire intéressante que ii y’a rien à faire avec la valeur du dollar d’aujourd’hui, vis a vis l’époque, l’inflation. On peut soupçonner un système corrompu de permis qui’il existe de puits toujours, merci à la connivence de nos politiciens douteux, et nos fonctionnaires, qui ne semble pas avoir de compte à rendre, dans un même système.

  3. Ces souvenirs rappellent que la liberté d’exercer un commerce s’arrête là où commence les taxes… toujours les taxes!

    Avant le commerce du sel était taxé… la gabelle du moyen-âge…
    Puis, l’impôt post- révolutionnaire (?) sur les portes et les fenêtres …
    L’imagination des gouvernements est sans limite.. aujourd’hui la taxe carbone….dite taxe éco-responsable… le droit de polluer en payant, en quelque sort.

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