Elle est gentille la couleur, elle nous suit partout, à la campagne comme à la ville, à l’extérieur comme à l’intérieur de nos domiciles, elle orne même les personnes que nous rencontrons. Tantôt, elle nous fait vibrer, tantôt, elle nous fait languir. À l’automne, sur certains territoires, elle nous éblouit.
L’observer, quel plaisir! Le soleil couchant et les nuages déclinent régulièrement des teintes spectaculaires allant de l’orange à l’anthracite en passant, selon les jours, par toutes les nuances de rose et de lilas.
Mais la technologie s’en est mêlée, les innombrables petits cartons de peinture en témoignent : leur variété impressionne! Empiétant sur notre créativité personnelle, des compagnies ont l’audace de nous présenter (ex. Sico) des combinaisons de « neutres naturels », de « blancs charmants et doux pastels » ainsi que des « couleurs urbaines et sophistiquées ». Pour finir, Benjamin Moore nous rappelle (à l’écran) que « pour tout ce qui compte, il y a une couleur »! Difficile d’y échapper.
Créer soi-même des coloris : une expérience fabuleuse que permet la peinture artistique. L’huile ou l’acrylique permettent des mélanges et des étonnements sans cesse renouvelés. Une touche de ceci, une touche de cela et voilà un nouveau registre, et encore, et encore…
Mes premiers émois sur la couleur remontent à l’enfance. J’ai cinq ans, mon père annonce la venue du peintre. Je me précipite pour ne pas manquer la cérémonie de la composition des couleurs. Notre artisan est muni de ses petits tubes (comme moi aujourd’hui), il en extrait quelques gouttes qu’il verse dans un gallon de liquide tout pâle et brasse vigoureusement avec sa palette de bois. Cette séance de « mixage » me fascine, le savoir du peintre aussi; il sait doser et composer. À partir d’un blanc ennuyeux, le gris, le rose, le bleu, ou le jaune naissent sous ses doigts.
Le travail de ce modeste peintre en bâtiment serait-il à l’origine de ma fascination pour la couleur?
Quelle chance tu as de pouvoir toi-même en jouer ! La couleur que tu crées demeure, alors que le son s’envole.
Effectivement j’aime jouer avec les couleurs, le résultat est variable, quelquefois bon pour la poubelle. Après hésitation, j’ai repris mes cours de peinture, c’est laborieux…mais je pense que j’aime surtout le processus de création.
J’ai récupéré mon piano. Il orne mon salon, mais malheureusement, je n’en joue pas. Chacun son mode d’expression. La musique est le langage de l’âme (lu quelque part).
Elle génère me semble-t-il des émotions positives. Tu as aussi de la chance!
Marcher dans la campagne à l’automne ou même dans certaines rues de Montréal est un grand plaisir. Le trottoir couvert de feuilles à demi sèches nous offre un tapis doré ou rouge qui crisse sous nos pas; les arbres dessinent au -dessus de ma tête une voûte étincelante pour peu que le soleil y soit. Je ne me lasse pas des couleurs de l’automne comme de celles des couchers de soleil.
Tu es très sensible à la couleur. C’est l’artiste en toi…
Très beau cette article Diane…
Merci de ton intérêt si constant.
J’aime ce billet « haut en couleur »…qui lève un voile sur un autre de vos talents…la peinture…
Les couleurs sont bien inspirantes en automne…avant que ne vienne le blanc….
Peindre comporte son lot de surprises. J’ai récemment ajouté une infime quantité de noir sur une masse de jaune. Il en est ressorti un vert!!!